| PUisque cet air plaît à la ronde, Et qu’il infpire la gaieté,
 Que chacun de vous me feconde,
 Et chante quand j’aurai chanté :
 Les maçons brillent dans le monde
 Par le cœur & l’urbanité.
 
A la cour on paffe la vieLe plus fouvent pour s’endetter :
 Avant que la fortune y rie,
 Que d’envieux à furmonter !
 Quand on eft de la confrairie,
 On n’a plus rien à fouhaiter.
 
Si l’ambition nous harcele,Elle expofe à bien des regrets.
 Soupire-t-on pour une belle ?
 Elle vous aime ad honores.
 A-t-on l’ordre de la Truelle ?
 Tous les defirs font fatisfaits.
 
Si l’on m’offroit par fantaifieCes rangs que l’on doit refpecter,
 Avec un, je vous remercie,
 Je répondrois fans héfiter :
 Je fuis franc-maçon pour la vie,
 Ce titre feul peut me flatter.
 
Ce n’eft point une regle auftereQue celle que nous obfervons :
 Elle ordonne qu’on s’aime en frere,
 De grand cœur nous obéiffons :
 On n’a plus de fouhait à faire,
 Si-tôt que l’on eft franc-maçon.
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