Avis aux profanes

 

Comme celle qui la précède, cette page introductive du recueil de Sophonople présente la particularité de se trouver destinée à être chantée.

Si les divulgations du XVIIIe sont en principe destinées aux profanes plutôt qu'aux maçons, il n'en va pas de même des chansonniers. Un avis aux profanes vient cependant en tête de celui-ci (et nous ne croyons pas que d'autres soient également dans ce cas).

Il offre l'intérêt de présenter la probité comme une condition nécessaire pour l'admission dans l'Ordre. On retrouvera plus tard cette condition formalisée dans l'expression traditionnelle probe et libre.

Voir ici sur l'air indiqué, Un mouvement de curiosité.

On trouve à peu près le même texte à la p. 236 (il ne vient donc pas ici en tête du recueil) d'un chansonnier lausannois de 1779, avec une versification plus correcte (les vers 3 et 4 sont modifiés en sorte d'être bien de 10 pieds comme les autres), mais au prix d'une curieuse faute d'accord au 4e (NB : cette faute n'est pas reproduite dans une autre édition du même recueil, pp. 293-4, mais au prix évidemment d'une anomalie de la rime)  :

COUPLET AUX PROFANES.

Sur l'air : Un mouvement de curiosité.

Dans vos discours cherchez-vous à nous mordre,
Nous méprisons votre causticité,
Si vous projettez d'entrer dans notre Ordre,
Votre demande est bientôt écouté[e] ;
Si votre coeur ennemi du désordre,
Suit en tout point l'exacte probité.

Nous n'avons pas trouvé d'autre édition de cette chanson.

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