COUPLETS

Adressés au Très Vénérable Frère LAFON, présidant
les travaux de la Paix Immortelle.

Air : J'ai vu partout dans mes voyages.

J'ai vu partout dans mes voyages
Ce que je ne vois point ici,
Des hommes vains, faux ou volages,
Qui profanaient le nom d'amis.
Dans cet asile du mystère,
Je vois des amis francs et bons,
Dont les mœurs et le caractère 
                 Prouvent qu’ils sont vrais Francs Maçons.          (Bis.)

Partout j’ai vu le persiflage
Se glisser dans les ateliers,
Et, par un malin badinage,
Corrompre de bons ouvriers.
Ici, je ne vois que décence,
Estime et cordialité ;
Jamais le trouble et la licence
                   N'y remplacent la liberté.          (Bis.)

Partout le mot de bienfaisance
Par mille voix est répété ;
Souvent j'en ai vu l’apparence,
Rarement la réalité.
Dans cet atelier, chaque Frère,
Sans bruit, sans ostentation,
Faisant tout le bien qu'il peut faire,
                   S’honore d'être Franc Maçon.          (Bis.)

Partout, sur les deux hémisphères,
J’ai cherché les plaisirs du coeur ;
Parmi ces amis et ces Frères
Je n'ai point trouvé le bonheur ;
Mais je vois l’image fidèle
Que j'ai cherchée par tout pays ;
Je suis à la Paix Immortelle :
                  Mon dernier voyage est fini.          (Bis.)

Le propre de l’expérience
Est de savoir borner ses vœux ;
Et la véritable science
Est celle qui nous rend heureux.
N'allons point en Loges vulgaires
Puiser de stériles leçons :
Lafon lui seul, et tous ses Frères,
                   Ont le secret des Francs Maçons.          (Bis.)