Ernest Renan (Paris)

 

La Loge Ernest Renan a été fondée en 1910. En 1918, elle a publié un Recueil de chansons maçonniques. 

Le n° 72 (2013) des Chroniques d'Histoire maçonnique donne d'intéressants détails sur cette Loge, dans le cadre d'un article d'Armelle Bossière et Pascal Bajou consacré à Firmin Gémier, fondateur du TNP, qui en fut membre à partir de 1924 (il avait été initié à la Clémente Amitié en 1906 mais avait été radié en 1907 pour défaut de paiement).

Dans l'entre-deux guerres, la Loge a compté jusqu'à 55% d'artistes, dont les compositeurs Francis Casadesus, Henri-Maurice Jacquet, André Mauprey, Octave Lerichomme et André Cadou. Ses cérémonies d'Initiation étaient accompagnées par une Colonne d'Harmonie vivante (avec, en 1932, des chants de Wagner, Fauré et Bizet).

Cette Loge a depuis lors fusionné avec la Fraternité des Peuples, fondée en 1833 (où Jean Baylot fut initié en 1921), pour devenir Fraternité des Peuples - Ernest Renan, Loge toujours active.

<-  Médaille du 20e anniversaire de la Loge Ernest Renan.  ->

Une erreur de casting ?

Renan n'a pas été maçon, et ce sont sans doute ses démêlés avec l'Eglise catholique qui lui ont valu une telle considération dans les milieux laïques, et maçonniques en particulier. Ceux qui, sans l'avoir jamais lu, le portent aux nues dans ces milieux seraient sans doute bien étonnés d'en savoir plus : selon Zeev Sternhell dans son ouvrage, Les anti-Lumières : Du XVIIIe siècle à la guerre froide, il s'agit en fait d'un théoricien du racisme, de l'antisémitisme et du refus tant des Lumières que de la république et de la démocratie.

Selon une page du volumineux site Compilhistoire de Jean-Paul Coudeyrette - ou encore une page du Bloc-notes de Jean-Laurent -, Jean Mamy, le réalisateur (sous le pseudonyme de Paul Riche) du film antimaçonnique de 1943, Forces occultes, avait été, avant de devenir un collaborateur et de trahir la maçonnerie, Vénérable de cette Loge en 1939.

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