urbanité

Cette chanson, qui constitue la page 17 de La Lire Maçonne, se chante sur le même air (et avec le même refrain) que l'Excellence de l'Ordre (pp. 13-16).

Dans les chansonniers édités en France, on trouve une chanson qui, même si elle est fort différente, présente de nombreux points communs.

Mais la version originale (avec cependant quelques légères modifications, et sans refrain) se retrouvera (pp. 158-160) au recueil d'Orcel de 1867, sous le titre l'Asile de la Sagesse.

Choeur

De notre Art chantons l'excellence,
Ses secrets font notre bonheur.
De notre Art chantons l'excellence,
Exaltons sa magnificence,
Qui des Rois montre la grandeur.

C'Est dans ce sejour enchanté
Que les Hommes vivent en Freres;
Ils modélent leurs caracteres
Sur les loix de l'urbanité :
On n'y connoit point l'imposture,
Les prestiges sont terrassés ;
Par la sagesse la plus pure
Tous nos plaisirs sont compassés.

Que notre sort est glorieux !
Exemts des erreurs du Vulgaire,
Ici, sous l'aile du mistere
La verité brille à nos yeux ;
Les cœurs y sont droits & sinceres,
Tous y forment les mêmes vœux,
Sur la vertu toujours austeres
Sans remords nous sommes heureux.

Nul de nous n'est adulateur,
Sans aucune étude on sait plaire.
Un Frere en tout prévient son Frere,
Sur les fronts brille la candeur ;
Par la plus aimable innocence
Ce doux asile est habité,
Et du poison de la licence
Il ne fut jamais infecté.

Nous elevons un bâtiment
Que la saine raison dirige,
Et c'est ici que l'on erige
Un Temple au Dieu du sentiment ;
Vous mortels, à qui l'orgueil même
Prescrit un usage & des mœurs,
Venez, suivez notre sistême
Et sur nous modélez vos cœurs.