CHANSON

pour porter la santé du beau sexe

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Cette page est la p. 499 de La Lire Maçonne.

C'est sans doute la seule dans ce chansonnier où il soit sous-entendu - sans pourtant que le mot Soeur soit employé - qu'une femme puisse avoir un Frère en maçonnerie. 

A quelques exceptions près (p. 400 par exemple) La Lire semble d'ailleurs totalement ignorer le mot Soeur et a même supprimé (exemple), ou modifié (exemple ici ou ici), les chansons de Naudot où il figurait.

Un tel sujet est donc assez inhabituel dans ce chansonnier-ci, qui est très soucieux (cfr sa préface) de ne pas blesser les lois de la décence, mais il importe quand même de se rappeler qu'au XVIIIe le mot amant n'a nullement son sens actuel, mais seulement celui de soupirant ou d'admirateur. Le ton est ici assez voisin de celui de L'Ordre utile au beau sexe.

Le recueil de la Veuve Jolly donne cette chanson à la p. 54, sans partition (mais en indiquant l'air Unissons-nous à cette table, qui est différent) et avec un texte très différent pour le 1er couplet :

Que la Santé du Sexe aimable,
Soit célébrée à cette table
A rouge bord. Consacrons à l'amour,
Les derniers instants de ce jour.

Aux Pays-Bas, on la retrouvera au XIXe, chez Holtrop (p. 440, sous le titre A la santé du beau sexe) et à la Muse maçonne de 1806 (p. 318), où l'on retrouve le titre Pour porter la santé du beau sexe.

La même année, elle sera recopiée de là dans le recueil d'Eleusine (p. 84), qui en est à notre connaissance la seule édition ne venant pas des Pays-Bas.

CHANSON

 

pour porter la santé du beau sexe.

 

Que la Santé du Sexe aimable, 
Lui marque nos voeux en ce jour.
En serait-il de favorable
Sans en faire part à l'Amour ?

 

Des Maçons l'amitié sincere,
Ne se compense dignement,
Qu'en faisant, au doux nom de Frère,
Succéder le rôle d'Amant. 

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