CHANSON

à l'honneur des Surveillans

Cliquez ici pour entendre cet air, séquencé par Christophe D.

Cette chanson figure aux pages 497 et 498 de La Lire Maçonne.

On la retrouvera au XIXe à la Muse maçonne de 1806 (p. 317).

CHANSON

 

A l'honneur des

SURVEILLANS.

 

Sur l'Air de la Tourriere.

 

 

De nos Frères Surveillans, 
Célébrons la vigilance, 
De nos Frères Surveillans, 
Eternisons les talens. 

Pan, pan, pan, pan, pan, pan, pan, 
Que notre reconnaissance, 
Pan, pan, pan, pan, pan, pan, pan, 
 Egale leurs soins constans.

Ils bannissent de nos jeux,
L'indécence & le desordre,
Ils bannissent de nos jeux,
Le faux Frère & l'orgueilleux.
Pan, pan, pan, pan, pan, pan, pan, 
Sous leurs yeux tout est en ordre,
Pan, &c.
Rien ne profane ces lieux.

 

Quand on volt à l'Orient,
L'Astre heureux qui nous éclaire,
Quand on voit à l'Orient
Le soleil resplendissant,
Pan, &c.
Ils annoncent sa lumière,
Pan, &c.
Et sa gloire à l'Occident.

 

Que notre Canon pour eux,
Chargé d'une poudre aimable,
Que notre Canon pour eux,
Retentisse de nos feux.
Pan, &c.
Que la Santé secourable,
Pan , &c.
Prolonge leurs jours heureux.

La mention de l'air de la Tourière pourrait faire penser à l'air Ah ! de quel souvenir affreux de Devienne dans les Visitandines (acte 2, scène 3), qui est connu sous ce nom. Ce ne peut être le cas, puisque Les Visitandines date de 1792 alors que cette chanson figure à la Lire dès l'édition 1766 (de toute manière,il ne correspond ni par la partition ni par la métrique - 8 pieds et non 7)

Mais un air identique à celui de cette page est donné par la Clé du Caveau sous le n° 548 avec les titres alternatifs Sur le bruit de vos talens, Malgré moi le sentiment ou Pan, pan, pan, pan, pan, pan, pan. Béranger réutilisera cet air pour sa chanson le Maître d'école. Sous le titre air de la Tourière, il avait été utilisé notamment par Vadé en 1755 dans Jérôme et Fanchonnette :

Le Roi vous marche en avant,
Comm' s'il alloit à queuqu'fête:
Toute l'armée en fait autant,
Et puis tout d'suite on entend,
Pan, pan, pan, pan, pan, pan, pan,
Sur les bras & sur la tête,
Pan, pan, pan, pan, pan, pan, pan.

On trouve d'ailleurs une partition équivalente, sous le même titre encore, dans Mes passe-temps.

Retour à la table des matières de 
La lire maçonne
: