Agrémens des Maçons

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La première édition que nous connaissions de cette chanson se trouve en 1751, sous le titre Autre par Frère Corbin, aux pp. 19-21 des Chansons de l'Ordre de l'Adoption ou la Maçonnerie des Femmes.

Après quelques transformations principalement destinées à en gommer le caractère de mixité, la chanson, avec la même partition dans un autre ton, sera récupérée par La Lire Maçonne.

On voit ci-dessous en colonne 1 la reproduction des pp. 340 et 341 de ce dernier recueil et dans les deux colonnes suivantes la comparaison des textes.

 

 

Texte de l'Adoption

 

AUTRE par Frere CORBIN.

 

 

D'un ordre auguste et respectable
Freres, & soeurs chantons avec ardeur,
Le plaisir tranquille et durable
Que sa lumiere épanche en nos cœurs,
Et tous à l'envi joüissons
De l'heureux instant
D'où naît l'agrément
Des maçonnes & des maçons.

 Qu'un Peuple ignorant, & vulgaire,
Sans les connoitre ose blâmer nos moeurs ; 
Quel tort cela nous peut il faire,
Nous devons rire de telles erreurs :
sans aprehender le Dicton :
Dans ce beau jour,
Chantons tour à tour,
Les charmes de l'ADOPTION.

Sous ses Loix les plaisirs qu'on goute,
De Minerve en tous lieux suivent les pas ; 
Quiconque entre dans cette routte
Est assuré de ne s'égarer pas :
La vertu dicte la leçon,
Des frères & soeurs
Et reglet les moeurs,
De notre aimable ADOPTION.

Est il, de bonheur preferable,
Aux biens parfaits, que nous offrent ces lieux ;
Dans leur sein, tout est admirable,
Un nouveau jour, vient briller à nos yeux : 
Et le flambeau de la Raison,
Guide nos desirs,
Conduit nos plaisirs,
Dans l'Arche de l'Adoption.

Que le silence, & le mistere,
Soient observés dans nos plus doux Ebats ; 
Qu'en tous Lieux la Soeur et le frere,
Agissent par l'Equerre, & le compas :
Et qu'une parfaitte union,
Nous enchaine tous,
Malgré les jaloux,
Sous les Loix de l'ADOPTION.

Texte de la Lire

 

AGRE'MENS DES MAÇONS.

 

 

D'un Ordre auguste et respectable,
Freres d'accord, chantons avec ardeur,
Le plaisir tranquille et durable,
Que sa lumiere épanche en notre cœur,
Et tous à l'envi, jouïssons
De l'heureux instant,
D'où naît l'agrément,
Des véritables Francs-Maçons.

 Qu'un Peuple ignorant & vulgaire,
Sans les connoitre, ôse blâmer nos moeurs, 
Quel tort celà peut-il nous faire ?
Nous devons rire de telles erreurs,
Et mepriser ces noirs soupçons.
Dans ce beau jour,
Chantons tour à tour,
Les doux charmes des Francs Maçons.

Sous leurs Loix les plaisirs qu'on goute,
De Minerve en tous lieux suivent les pas, 
Quiconque entre dans cette route
Peut être seur [sûr] de ne s'égarer pas :
La Vertu dicte les leçons,
Et reglant les moeurs,
Se soumet les coeurs
Des véritables Francs Maçons.

Est-il de bonheur preferable,
Aux biens parfaits, que nous offrent ces lieux ? 
Dans leur sein tout est a[d]mirable,
Un nouveau jour vient briller à nos yeux : 
Et le flambeau de la raison
Guide nos desirs,
Conduit nos plaisirs,
Dans cet Azile du Maçon.

Que le mistere & le silence
Soient observés dans nos moindres ebats, 
Qu'en tous lieux brille la science,
Qui réunit l'Equerre & le Compas.
C'est ainsi que nous jouïssons,
Malgré les jaloux,
Du sort le plus doux,
Sous les Etendarts des Maçons.

 

 

 

 

  
 

 

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