L'excellence du Bonheur

Cliquez ici pour entendre cet air

Cette chanson figure aux pages 224 et 225 de La Lire Maçonne ; elle figurait déjà, à la p. 221, dans l'édition 1763.

On la retrouvera en 1806 (pp. 129-131) dans la Muse maçonne.

  

L'EXCELLENCE DU BONHEUR.

Par le Frère de Vignoles.

Sur l'Air précédent.

QUi désire, dans ce séjour,
Voir à jamais régner l'amour,
Cet amour pur, vif et sincère,
Qui de chaque homme fait un Frère,
Doit avoir, pour premier talent,
De savoir comme &c.

Deux substances forment son tout,
Qu'elles aient toutes deux son goût :
Mais que l'une à l'autre soumise,
L'âme soit celle qui conduise
Un corps, qui la suit librement ;
Car voilà comme &c.

Le plaisir le plus matériel,
Sans l'esprit, est superficiel.
Envain croit-on sentir sa pointe,
Le remords, qui bientôt l'épointe ,
Montre qu'il faut du sentiment,
Pour trouver comme &c.

Formez une société,
Repandez-y la liberté ;
Si la sagesse n'y préside,
A la gaité ne sert de guide,
Vous direz unanimément :
Ce n'est pas comme &c.

Si Comus prépare un repas,
Si Bacchus y joint ses appas,
L'un et l'autre n'auront de charmes,
Qu'autant qu'en usant de leurs armes,
La raison dit, en finissant,
Eh ! voila comme &c.

Silène se vit en horreur,
Même dans les tems de l'erreur ;
Paroîtroit-il moins méprisable,
Dans un siècle plus raisonnable,
Qui met tout son raffinement
A trouver comme &c.

Mais ce siècle même, à nos yeux ,
N'obtient pas ce but précieux ;
Pour acquérir cet avantage,
Nous nous séparons de notre âge,
Et recherchons assidûment
A trouver comme &c.

Sans donc redouter le courroux
Des envieux et des jaloux,
Soyons discrets dans l'abondance,
Fermes contre l'intempérance,
Aimons qui pense également ;
Car voilà comme &c.

Si l'on méprise ces vertus,
N'en paroissons pas abattus,
Le coeur trouve sa récompense
Dans le bien qu'il fait, ou qu'il pense ;
Et qui le voit, dit forcément,
Eh ! voila comme &c.

Il est mentionné sur l'air précédent, mais ce qui n'est pas mentionné, c'est que le &c. dans le texte se réfère également à la chanson précédente ! Il est à remplacer par l'Homme peut être content. Cette ambiguïté, qui persiste à l'édition 1775, a finalement été corrigée à l'édition 1787 de la Lire 

Nous n'avons pas trouvé cette chanson dans d'autres chansonniers du XVIIIe.

Au XIXe, on la retrouvera (p. 129) à la Muse maçonne de 1806.

Retour à la table des matières de 
La lire maçonne
: