L'Amitié Constante

Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la partition ci-dessous

Ces pages sont les pp. 214 et 215 de La Lire Maçonne.

La chanson a été utilisée par Colizzi pour le deuxième de ses canons.

Le seul autre chansonnier du XVIIIe où nous l'ayons trouvée est le recueil de la Veuve Jolly, qui la donne (pp. 42-4), sous le titre Chanson, non avec la partition ci-dessous, mais avec celle de l'air alternatif proposé L'Amant frivole et volage. Le texte est identique, à l'un ou l'autre détail près.

On la retrouvera en 1806 à la Muse maçonne (pp. 120-1).

L'Amitié Constante

 

Sur l'Air : L'Amant frivole et volage,
ou, suivant la Musique que voici.

 

Ah ! quel plaisir délectable !
Quand, dans un cercle d'amis,
L'on se trouve tous à table
Par l'amitié réunis ;
Ce n'est que parmi les Frères,
Que l'on goûte ces plaisirs,
Toujours tendres et sincères,
Rien ne trouble leurs désirs.

Si l'amour a quelques charmes,
Un rien peut les effacer ;
L'amitié vit sans alarmes,
Et rien ne la fait cesser.
Le doux noeud qui la resserre,
Ne craint point le changement ;
Et l'on ne vit jamais Frère
Changer ainsi qu'un Amant.

Le tems enlaidit la belle,
Et l'âge éteint nos désirs :
Mais dans l'amitié réelle
Il est toujours des plaisirs ;
C'est le charme de la vie,
Amis nous en jouissons ;
Soyons donc, malgré l'envie
Toujours bons Frères Maçons.

Loin des fracas de la Ville,
Et des regards curieux :
Nous sommes dans cet asile
A l'abri des envieux ;
Que chacun, s'armant d'un verre,
Et chantant une chanson,
Aux jaloux fasse la guerre,
Et se montre bon Maçon.

Loin de nous, censeurs sévères,
Au doux bruit de nos canons,
Célébrons dans nos mystères,
Le bonheur des Francs-Maçons.
Cachons toujours au vulgaire
Les biens dont nous jouissons :
Savoir jouir et se taire
C'est là Loi des bons Maçons.

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