Triomphe des Maçons.

Ce n'est que dans ces lieux,
Qu'on goûte un sort tranquille,
Ce sejour est l'azile,
Des Mortels et des Dieux ;
Astrée y tient sa Cour,
Et la brillante Flore,
Sur les pas de l'Aurore,
En écarte l'Amour.

L'aimable liberté,
Qui pour nous s'intéresse,
Dans notre Ordre sans cesse,
Conduit la volupté,
Les jeux et les plaisirs :
A nos voeux tout succède,
Tout s'y soumet, tout cède
A nos ardents désirs.

Des plus vives ardeurs
Le Dieu de la tendresse,
Par la délicatesse,
Sait enflammer nos coeurs ;
C'est lui qui nous conduit,
Son flambeau nous éclaire,
Tout est pour nous Cythère
Où sa clarté nous luit.

Si nous faisons un choix,
C'est d'après la Sagesse,
Cette aimable Déesse
Dicte seule nos Loix ;
Des plus purs sentimens
Elle remplit nos ames,
Elle allume nos flames
Et gouverne nos sens.

En vain, à nos regards,
Dans ce lieu solitaire,
La reine de Cythère
Et l'illustre Dieu Mars,
S'offriraient à la fois ;
La Paix a nos hommages,
La Vertu nos suffrages,
Et l'Amitié nos voix.