Douceurs de l'amitié fraternelle 

 Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre le fichier de la partition de la Lire, séquencé par Alain la Cagouille

En cliquant ici, vous entendrez un fichier mp3 de la partition des Liederen, séquencé par Christophe D. 

 

Ces pages sont les pp. 372-3 de l'édition 1766 de La Lire Maçonne (aux éditions ultérieures, elles ne différeront que par quelques détails de typographie). 

La chanson figurait déjà aux pp. 463-4 de l'édition 1763, mais avec une différence : le 4e couplet s'y lisait

Venus, par de nouveaux charmes,
A beau briller à nos yeux ;
Nous ne lui rendons les armes
Qu'au sortir de ces beaux Lieux

au lieu de 

Venus, par de puissans charmes,
Ne brille point à nos yeux ;
Mais nous lui rendons les armes,
Au sortir de ces beaux Lieux.

 

 

 

 

 

 

Douceurs de L'Amitié Fraternelle.

 

De ce glorieux Empire, 
Fêtons par tout le renom, 
Chantons les plaisirs qu'inspire,
Notre charmante Union : 

Refrain

Ici, sous le nom de Frère, 
L'Amitié remplit nos voeux 
Et de l'Amour, dans Cythere
Nous ne craignons point les feux.

 

 

 

 

 

Nous seuls goutons de la vie,
Les charmes & les douceurs ;
La discorde, ni l'envie,
Ne peuvent rien sur nos coeurs.

 Ici sous le nom de Frere &c. 

 

En vain le Peuple murmure,
Contre nos amusemens ;
Nous rions de sa Censure,
Elle fait nos Passe-tems. 

 Ici sous le nom de Frere &c.

 

Venus, par de puissans charmes,
Ne brille point à nos yeux ;
Mais nous lui rendons les armes,
Au sortir de ces beaux Lieux.

Ici sous le nom de Frere &c. 

 

La gaîté regne en nos ames,
La Vertu guide nos sens ;
Nous brûlons des mêmes flames
Et nous sommes tous contens.

Ici sous le nom de Frere &c. 

Sous le même titre, on trouvait aussi cette chanson (pp. 116-9) dans les Liederen der Orde van St. Peter, avec le même texte que ci-dessus (celui de la Lire à partir de 1766), mais avec une partition différente :

Cette chanson sera reproduite en 1806 dans la Muse maçonne à la p. 210.

Mais il existe une tout autre version, plus ancienne, de cette chanson : elle figurait en effet déjà, en 1751, attribuée au Frère Corbin, et avec la même partition que dans la Lire, aux pp. 54-56 des Chansons de l'Ordre de l'Adoption ou la Maçonnerie des Femmes.

Ci-dessous la comparaison entre les deux versions. On voit que la version de 1751, qui est explicitement destinée à une Loge d'Adoption, affiche une moralité fort libérale (on peut même dire qu'elle est de nature à confirmer les soupçons émis contre la loge, où l'on ne fait point mystère d'être blessé des traits de Cupidon et où on laisse le plaisir guider les sens). Il n'est évidemment plus question de tels excès dans l'adaptation faite par la Lire pour des loges masculines en 1763, et plus encore en 1766 : on n'y parle que d'amitié fraternelle, et l'amour ne retrouve droit de cité qu'une fois les frères sortis de la loge.

 version d'Adoption en 1751.

 De ce glorieux empire 
Fêtons par tout le renom ; 
Chantons les plaisirs qu'inspire,
Notre
auguste adoption 

Refrain

Ici tout comme à Cythère
L'
amour remplit nos souhaits 
Et
l'on n'y fait point mistère
D'être blessé de ses traits.

 Nous seuls goutons de la vie,
Les charmes, & les douceurs ;
La discorde, n'y l'envie,
Ne peuvent rien sur nos coeurs.
Ici,
tout comme à Cythère ... 

 En vain le peuple murmure,
Contre nos amusemens ;
Nous rions de sa Censure,
Elle fait nos passe-tems.
Ici,
tout comme à Cythère ... 

 Venus, par de nouveaux charmes,
Brille toujours à nos yeux ;
Le Dieu Mars lui rend les armes,
& l'accompagne en ces lieux :
Ici, tout comme à Cythère ... 

La gaieté regne en nos ames,
Le plaisir, guide nos sens ;
Nous brûlons des mêmes flames,
Et nous sommes tous contens ;
Ici, tout comme à Cythère ... 

version de la Lire en 1763.

 De ce glorieux Empire, 
Fêtons par tout le renom, 
Chantons les plaisirs qu'inspire,
Notre charmante Union: 

Refrain

Ici, sous le nom de Frère, 
L'Amitié remplit nos voeux 
Et de l'Amour, dans Cythere, 
Nous ne craignons point les feux.

 Nous seuls goutons de la vie,
Les charmes & les douceurs ;
La discorde, ni l'envie,
Ne peuvent rien sur nos coeurs.
 Ici sous le nom de Frere &c. 

 En vain le Peuple murmure,
Contre nos amusemens ;
Nous rions de sa Censure,
Elle fait nos Passe-tems.
 Ici sous le nom de Frere &c.

 Venus, par de nouveaux charmes,
A beau briller à nos yeux ;
Nous ne lui rendons les armes
Qu'au
sortir de ces beaux Lieux
Ici sous le nom de Frere &c. 

 La gaîté regne en nos ames,
La Vertu guide nos sens ;
Nous brûlons des mêmes flames
Et nous sommes tous contens.
Ici sous le nom de Frere &c. 

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