Les Loges (Dubois)

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3)  pour entendre l'air de Au sein d'une fleur tour à tour, séquencé par B. A.

Cliquez ici pour entendre le fichier (mp3) de la partition de l'air Il faut des époux assortis donné par la Clé du Caveau (remerciements à Daniel Bourgeois, auteur du fichier Musescore utilisé)

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre l'air de On compterait les Diamans, séquencé par B. A.

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3)  pour entendre l'air de Trouverez-vous un parlement, séquencé par Christophe D.

L'exemplaire original de ce texte (qui fait partie de la série des cantiques de Dubois), a été imprimé à Alençon sous le titre :

Les Loges, 

vaudeville maçonnique,

 chanté au banquet du 17 du 5° mois de l'an de la Vraie Lumière 5808 (17 Juillet 1808), et dont la Loge de la Fidélité à l'Orient d'Alençon a ordonné l'impression.

Le texte a été repris, pp. 53-5 (reproduites ci-dessous), dans la Lyre maçonnique de 1812 et, p. 70, au Banquet maçonnique de Gentil en 1820.

L'air proposé ici est Au sein d'une fleur tour à tour, mais la version originale proposait également : Il faut des époux assortis, On compterait les diamans et Trouverez-vous un parlement ? (cette dernière proposition est celle de Gentil).

Un eucologe (cfr dernier couplet) est selon Wikipedia un livre de prières, un missel contenant les offices des dimanches et des principales fêtes de l'année.

Les Petites-Maisons mentionnées au 4e couplet furent un célèbre asile d'aliénés.

       

      

LES LOGES,

 

VAUDEVILLE MAçONNIQUE.

 

AIR : Au sein d'une fleur tour à tour.

 

Une Loge nous sert partout,
Et souvent mérite un éloge ;
D'un bout du monde à l'autre bout,
Chez l'Iroquois, chez l'Allobroge,
Chez le peuple orné d'un turban,
Chez les sujets de l'ancien doge,
D'un usage plus ou moins grand,
En tous les lieux est une Loge.

 

Dans un réduit mystérieux,
Raison, jamais tu ne condamnes
De vrais amis un choix heureux,
Fuyant les regards des profanes ;
Notre statut fut décrété
Par toi ; jamais tu me l'abroges ;
Pour les vertus, pour la gaîté,
Toi-même as préparé nos Loges.

 

Laissons le tartufe au cou tors,
A l'oeil hargneux, aux pas obliques,
Rugir lorsqu'on rit de ses torts,
De ses forfaits, de ses pratiques.
Ah ! qu'on nous le donne souvent
Ce drame où l'esprit ne déroge ;
A ce spectacle intéressant
Retenons la première Loge.

 

Erreurs, préjugés, vanité,
En qui tant de sottise abonde,
Triple et puissante déité,
Vous craignez qu'on ne vous confonde !
Cerveaux creux en toutes saisons,
Loin de qui la raison déloge,
Pour vous aux Petites-Maisons
Ajoutons mainte et mainte Loge.

 

Soyons sans médire amusans,
Vertueux sans être sévères ;
Nos jeux en seront plus piquans,
Nos peines seront moins amères :
Que l'heure aimable du plaisir
Décemment sonne à notre horloge ;
A qui connaît l'art de jouir
Le bonheur doit ouvrir sa Loge.

 

Quel est ce modeste réduit
Où, dans la plus étroite enceinte,
Si discrètement s'introduit
Le sentiment exempt de feinte ?
Il ne doit pas être oublié ;
Le coeur en doit faire l'éloge ;
De Socrate et de l'Amitié
Chacun y reconnaît la Loge.

 

Règne à jamais sur tous les coeurs,
Réchauffe les âmes glacées,
Soumets à tes charmes vainqueurs
Nos voeux, nos sens et nos pensées ;
Que l'art de plaire et l'art d'aimer
Composent seuls ton eucologe,
Toi pour qui vaincre c'est charmer,
O toi dont Cythère est la Loge !

 

Par le Frère Louis DUBOIS, Rose-Croix,
à l'Orient d'Alençon.

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