La Loge d'Amour

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Le thème de la Loge de Cythère, déjà mis en évidence dans une chanson du même recueil pour 1809 et dans une chanson d'Antignac, se retrouve ici, aux pages 15-16 de la Lyre maçonnique pour 1810.

Cette chanson-ci (qui est anonyme) poursuit - mais cette fois sans même une allusion mythologique - dans le même style gaudriolesque, sinon graveleux.

Elle nous confirme, si besoin en était, que la maçonnerie d'Empire tient souvent plus du cabaret de fêtards que d'autre chose.

Voir l'air à voyager passant sa vie.

On retrouve la même chanson aux pp. 300-301 du Code Récréatif des Francs-Maçons ainsi qu'aux pp. 83-4 du Nouveau Code récréatif des Francs-Maçons.
 

LA LOGE D'AMOUR.

 

Air : A voyager passant sa vie.

La Loge d'Amour à Cythère
Est un temple délicieux ;
Partout y règne le mystère ;
C'est enfin le séjour des dieux.
Entre deux colonnes d'albâtre,
On voit paraître l'Orient,
Et ce charmant amphithéâtre
A son entrée à l'Occident.

 

 

En vain on ferait résistance
Pour ouvrir ce joli réduit,
L'Amour, suivi de la Constance,
Par le Plaisir nous y conduit.
Oh ! malheur a qui rétrograde !
Il ne pourra plus y rentrer ;
Car pour avoir le premier grade,
Trois fois il doit y pénétrer.

Lorsqu'il a brisé la barrière,
Il faut qu'un apprenti Maçon
Parcoure cinq fois la carrière,
S'il veut devenir compagnon.
Mais s'il désire passer maître,
Il n'est reçu qu'après sept fois ;
Et s'il pouvait encor renaître,
De suite il serait rose-croix.

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