Cantique d'Adoption
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Ce cantique figure aux pages 120 à 122 de la Lyre maçonnique pour 1809. On le trouve également au Recueil de la Paix immortelle.
AIR : Du Cantique de clôture : Frères et Compagnons, etc.
Ce temple révéré 
      Est le temple de Gnide ; 
      A ce banquet sacré 
      Le dieu d'amour préside. 
      De nos cœurs, de nos voix, 
      Célébrons tous, au sein de la lumière 
      La beauté qui donne des lois 
      A la nature entière.
Trop longtemps nos aïeux 
      Ont redouté les Grâces ; 
      Le plaisir dans ces lieux 
      Ne vient que sur leurs traces. 
      Constants dans nos ardeurs, 
      Heureux Maçons, que craindre de nos belles ?
      Enchaînons-les avec des fleurs ; 
      Elles seront fidèles.
Venez, tendres beautés, 
      Embellissez nos fêtes, 
      L'Amour, à vos côtés, 
      De myrte orne nos têtes. 
      Par le Temps limité, 
      Tout empire est sous sa faux périssable. 
      Mais l'empire de la Beauté 
      Est à jamais durable.
Dans cet heureux séjour 
      Il n'est point d'infidèles ; 
      Le Maçon à l'Amour 
      Sait arracher les ailes.
      Sûr de nous enflammer, 
      Sexe charmant, instruisez-nous à plaire ; 
      Nous joindrons, au bonheur d'aimer, 
      Le plaisir de nous taire.
Partagez, dans ce jour,
      Belles, notre délire, 
      Promettez à l’Amour
      D’accroître son empire.
      Frères, jurons, au prix de notre vie,
      Que rien ne brisera jamais
      La chaîne qui nous lie.
L'air est particulièrement connu.
Le Temple de Gnide est un roman (dont le côté quelque peu libertin fit scandale) publié anonymement en 1725 par Montesquieu ; il peut être consulté sur Google-livres. Gnide est également évoqué ici.
