Les Coins 

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Cette chanson est reproduite (p. 188) par Brengues, qui la juge très proche du compagnonnage.

Les coins

air : j'étais bon chasseur autrefois

Chanson composée le 22 octobre 1812 par le C:. Fendeur Lefr.

I

Je veux être, dans ce chantier, 
Peu de temps en apprentissage ; 
Ne va-t-on pas vite au métier 
Quand l'amitié mène à l'ouvrage? 
Si je suis un jour Compagnon, 
Mais, déjà mon âme est ravie 
De pouvoir donner du renom 
Aux travaux de la Fenderie.

II

Quand nous jouissons du bonheur 
Ensemble répétons sans cesse : 
Ah! qu'il est doux d'être fendeur 
De bois qui met le coin en presse ! 
Mais si quelque vieille aux abois,
Rappelant une vieille ivresse, 
Voulait qu'on fendît son vieux bois : 
Prenons le coin de la sagesse.

III

Je trouve plein des sentiments 
Dont mon cœur en ce jour abonde,
Que des Fendeurs les coins charmants 
Sont les plus jolis coins du monde. 
Aussi, sablant ce jus divin 
Que vous me rendez délectable,
Je dis : puisque c'est du bon coin 
Gardez mon coin à votre table.

IV

Pour ces vers, s'il est un censeur,
Il y verra plus d'une tache, 
Mais qu'il songe qu'en bon Fendeur
Je les ai faits à coups de hache ; 
Et si l'art n'a point dégrossi 
Ce chant digne au plus d'un manœuvre,
Lorsque je serai maître ici,
Alors je ferai mon chef-d'œuvre.

La page Le tablier du Grand Alexandre de la Confiance du curieux site Espalier limousin reproduit et commente (d'après l'ouvrage de Brengues) le tablier ci-contre.

On y voit le coin parmi les quatre ustensiles qui selon un Rituel sont nécessaires à chaque frère : une hache, un coin, un maillet et un triangle.

Voir l'air j'étais bon chasseur autrefois.

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