Chanson des Fendeurs 

Cette chanson est reproduite (p. 171) par Brengues qui se demande si elle est compagnonnique ou d'origine spéculative et pense qu'elle date du XVIIIe (ce qui au vu de son style nous semble également très vraisemblable) :

CHANSON DES FENDEURS 

I

Dans nos bois nous jouissons 
D'une félicité pure, 
Et comme bons Compagnons 
Loin du bruit et du murmure, 
Sans cesse nous travaillons, 
A connaître la nature, 
Sans cesse nous travaillons,·
A pratiquer ses leçons.

II

Si quelquefois les briquets, 
Par haine ou par jalousie, 
Lancent contre nos secrets
Les traits de la calomnie, 
Soyons prudents et discrets, 
Et rions de leur folie, 
Soyons prudents et discrets 
Et vivons toujours en paix.

III

Bannissons de nos forêts 
L'inquiet Dieu de Cythère, 
Que Bacchus de nos banquets 
Ne trouble point le mystère. 
Mais goûtons tous à longs traits 
L'amitié la plus sincère. 
Mais goûtons tous à longs traits 
Les plaisirs les plus parfaits.

IV

Célébrons avec ardeur 
La gloire de notre ancêtre 
Et buvons tous en l'honneur 
De notre cher Cousin-Maître ; 
Par son aimable douceur. 
Il nous donne un nouvel être, 
Par son aimable douceur, 
Il comble notre bonheur.

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