Les Mystères de la Main

 Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre l'air T'en souviens-tu (d'après cette page Wikisource)

Cette chanson intitulée Les Mystères de la Main provient des pp. 57-8 du recueil de Pierre Baquet intitulé Chansons d'Arquebuse et Cantiques Maçonniques et publié à Provins en 1848.

Elle traduit, dans une forme naïve et pas toujours très cohérente, une touchante bénévolence maçonnique.

L'air mentionné est Liberté Sainte.

Liberté sainte après trente ans d’absence est l'incipit du chant patriotique dédié à la Ville de Paris en 1830, Les trois couleurs d'Adolphe Blanc, musique d'Adolphe Vogel ; nous n'avons pas retrouvé cette partition, mais voyons ici que ce texte peut également se chanter sur l'air T'en souviens-tu.
 

 

Les Mystères de la Main

  

 

 

Air : Liberté Sainte

 

 

 

Je vais chanter de la main les Mystères,
Les Francs-Maçons en font un très grand cas
Dans tous pays sur les deux Hémisphères ;
Toujours la main leur fait trouver un bras,
Et ce soutien d'une amitié sincère,
Loin de rougir, les rend tout orgueilleux
C'est qu'un maçon pour son frère est un frère,
C'est le bonheur (bis) qu'on goûte dans les cieux.

 

 

2.

 

 

Des Francs Maçons la chaîne est énivrante,
Efforçons nous et tâchons de prouver
Que chaque jour elle allonge, elle augmente,
Et ne pourra non jamais se river
De notre deuil faisons la batterie
Quand un anneau se rompt nos pauvres coeurs,
Sont tous gonflés la Franc-Maçonnerie
Avec sa main (bis) ne peut tarir ses pleurs.

 

 

3

 

 

Si par malheur le sort était contraire,
A l'un de nous employons un moyen
Expéditif pour sauver sa misère,
Et cachons lui la source de ce bien.
Quand du vieillard sur la fin de la vie
L'oeil n'y voit plus, son coeur s'est raffermi ;

Il a toujours, son âme en est ravie,
Sa bonne main (bis) pour trouver un ami

 

 

4

 

 

Rencontrez-vous, dans le cours d'un voyage,
Un Franc-maçon, si vous voulez soudain
Vous assurer de son titre et son âge,
Sans lui parler, vous lui donnez la main :
Ah ! bénissons cette chaîne chérie,
Soyons humains, soyons bons généreux
Soyons enfants dignes de la Patrie
Tendons la main (bis) à tous les malheureux.

 

 

5.

 

 

Si l'on bâtit, la main est nécessaire,
C'est par la main qu'on goûte le plaisir,
Pour mastiquer pour reconnaître un frère,
Soit pour frapper ou pour se faire ouvrir
Aux Francs maçons elle sert d'interprète,
Cachons la bien aux regards indiscrets
Que votre main dans la mienne se mette
Et j'oublierai (bis) tous mes mauvais couplets.

 

 

 

Retour au sommaire du recueil de Provins :