Fête de l'Ordre

selon la Physiologie du franc-maçon

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Vers les années 1840, un éditeur parisien a publié, sur le même modèle, des dizaines d'ouvrages intitulés Physiologie de ... concernant, sous un angle plutôt ironique et critique, différents personnages, dont une Physiologie des rats d'église et une Physiologie du franc-maçon.

Cette dernière est un ouvrage de Pluchonneau aîné (sur lequel nous n'avons guère trouvé d'information, sinon qu'il est également l'auteur en 1835 de France et Bourbon), paru en 1841 et maintenant disponible à la BNF.

Anti-maçonnique, ce livre ? Peut-être, mais alors à la manière de Maupassant dans l'oncle Sosthène plus que de Léo Taxil.

Rien ici en effet de haineux ni même de hargneux comme dans la littérature anti-maçonnique habituelle.

Plutôt que de s'en prendre à la maçonnerie elle-même, l'auteur préfère en effet ironiser sur quelques travers - pas toujours imaginaires, et il semble d'ailleurs fort bien documenté - qu'il prête aux quelques maçons qu'il type (il faut dire qu'au XIXe ceux-ci tombaient très facilement - encore plus facilement que de nos jours - dans le piège de se prendre au sérieux, attitude qu'il brocarde sans pitié).

L'extrait suivant (p. 71) montre bien que son intention n'est nullement méchante :

L'ouvrage ne manque donc ni d'humour ni de bon sens et, malgré quelques traits outrés, se révèle amusant à lire.

Aux pp. 67-8, il donne cet échantillon de poésie maçonnique que nous n'avons pas encore trouvé dans des documents maçonniques plus ... officiels. S'il se trouvait que, plutôt que - comme il est vraisemblable - d'être recopié d'une source maçonnique, il soit sorti de sa propre imagination, on pourrait dire que c'est remarquablement bien imité ...

   

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