Couplets

chantés à une fête maçonique

Ces Couplets chantés à une fête maçon(n)ique figurent aux pp. 18-20 d'un chansonnier profane, le Chansonnier des Grâces pour 1806

Ils constituent à ce titre un intéressant témoignage du retour en grâce, depuis quelques années, de la maçonnerie aux yeux de la société civile après qu'elle air reçu l'aval napoléonien, aval qui, après la disgrâce connue depuis la Révolution, allait donner le signal de la nouvelle expansion qu'elle connaîtra après le sacre impérial.

Tout en louant les agréments de la sociabilité maçonnique, ils commencent par une opportuniste proclamation d'esprit politiquement correct (ami, maçon et citoyen) pour se terminer par un hommage et une Santé au Vénérable.

La Bibliothèque municipale de Lyon, qui détient dans ses collections, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon Chomarat A 9559, un exemplaire de ce recueil, nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.

         

           

COUPLETS

Chantés à une fête maçonique

Air de la Ronde de Jean-Jacques.

De l'amitié qui nous rassemble,
Frères, célébrons le lien.      (bis.)
Qu'il est doux de trouver ensemble
Ami, maçon et citoyen !

[Refrain]

Frères, frères ! que vous en semble ?
Ici ne sommes-nous pas bien ?

 

Qu'il est doux de trouver ensemble
Ami , maçon et citoyen !
Dans ce monde que l'on encense,
Où le cœur n'est jamais pour rien,

Frères, frères ! etc.      (bis.)

 

Dans ce monde que l'on encense,
Où le cœur n'est jamais pour rien,
A-t-on pareille jouissance ?
Oh ! non ma foi, je n'en crois rien.

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

A-t-on pareille jouissance ?
Oh ! non ma foi, je n'en crois rien.
De notre amitié la constance
Nous fait connaître le vrai bien.

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

De notre amitié la constance
Nous fait connaître le vrai bien.
De vivre heureux sans opulenoe
Ici nous trouvons le moyen.

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

De vivre heureux sana opulence
Ici nous trouvons le moyen.
En pratiquant Ia bienfaisance,
Qu'aurons-nous à desirer ? Rien.

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

En pratiquant Ia bienfaisance,
Qu'aurons-nous à desirer ? Rien.
De la vertueuse indigence
Le vrai maçon est le soutien,

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

De la vertueuse indigence
Le vrai maçon est le soutien,
Et son cœur porte l'espérance
Dans le cœur de l'homme de bien.

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

Et son cœur porte l'espérance
Dans le cœur de l'homme de bien.
Encouragés par la présence
D'un maitre qui nous conduit bien,

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

Encouragés par la présence
D'un maitre qui nous conduit bien,
Dont les verlus, dont l'obligeance
De l'atelier sont le lien,

Frères , frères ! etc.      (bis.)

 

Que chacun remplisse son verre ;
Chargeons, alignons nos canons.      (bis.)
Qu'un feu de paix soit notre guerre ;
Au vénérable nous buvons.

Grand feu, grand feu, grand feu, mon frère!
C'est pour le meilleur des maçons.      (ter.)

Nous n'avons pas trouvé trace d'un air dit de la Ronde de Jean-Jacques. Pourrait-il s'agir d'un air extrait de l'opéra pastoral de Rousseau, Le Devin du Village ?

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