Fête des Victoires à la Loge de Caroline (1806)

 

Cette pièce intitulée Couplets maçonniques est la 3e des quatre qui figurent (pp. 22-24) à la suite du Tracé de la Fête des victoires, célébrée à la Respectable Loge de Caroline, le 18e Jour du 1er Mois de l'an de la Vraie Lumière 5806 (18 mars 1806).

L'auteur est désigné comme le Frère Leroux, que nous n'avons pu identifier plus précisément. 

La flatterie envers Bonaparte (le seul nom propre en capitales est le sien), qualifié d'ami des Dieux et de protecteur de la Maçonnerie, en est une composante inévitable.

Les autres personnages nommément cités sont :

Le nom de la Loge est mentionné (au dernier couplet), mais sous son ancienne forme.

Nous n'avons rien trouvé sur un air du Droit de passe.

 

         

COUPLETS maçonniques

Par LE Respectable Frère LEROUX,

ORATEUR ADJOINT DE LA RESPECTABLE LOGE

DE CAROLINE,

A L'ORIENT DE PARIS.

 

 

Air : du Droit de passe.

 

 

Chacun dans ce monde est heureux
Selon ses goûts, sa fantaisie ;
A l'Amour l'un offre ses voeux ;
A Bacchus l'autre sacrifie :
En Loge on voit maint curieux
Chez Melpomène, chez Thalie ;
Le Maçon se plaît encor mieux
En Loge de Maçonnerie.

 

 

Le Noble, fier de ses aïeux,
Vante sa généalogie ;
Le Guerrier ses exploits nombreux ;
Le Savant l'Encyclopédie :
Le Maçon, simple, vertueux,
Touchant au terme de sa vie,
Pour titres laisse à ses neveux
Son Brevet de Maçonnerie.

 

 

De tes pinceaux délicieux,
David, j'admire la magie ;
J'admire un rival généreux
T'offrant la Palme du Génie.
A tes accens mélodieux,
Martin, j'applaudis, et m'écrie :
Il chanteroit encor bien mieux
S'il chantoit la Maçonnerie.

 

 

Guerriers Français, Héros fameux,
Fiers Conquérans de l'Italie,
Sur vos combats victorieux
L'Europe entière s'extasie ;
Mais à vos titres glorieux,
A l'Ordre d'Honneur et Patrie,
Il faut joindre, pour être heureux,
L'Ordre de la Maçonnerie.

 

 

Long-temps sous un joug onéreux
La France vécut asservie ;
Plus de Maçons !... De malheureux
Chaque province fut remplie :
Mais un Héros descend des Cieux,
Chagrins, souffrances tout s'oublie ;
BONAPARTE, l'ami des Dieux,
Protège la Maçonnerie.

 

 

De la Colombe, enfant joyeux,
Loin des grandeurs et de l'envie,
Loin du faste tumultueux
Gaîment l'Auteur passe sa vie :
Aux plaisirs faux et dangereux
Il préfère la Batterie.
Et le Vivat trois fois heureux
Que chérit la Maçonnerie.

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