Hommage à Caroline (1806)

 

Cette pièce intitulée Hommage à Caroline est la 2e des quatre qui figurent (pp. 20-21) à la suite du Tracé de la Fête des victoires, célébrée à la Respectable Loge de Caroline, le 18e Jour du 1er Mois de l'an de la Vraie Lumière 5806 (18 mars 1806).

L'auteur en est Bazot, dont c'est ici (il avait été initié en 1805 selon Bésuchet mais en 1804 d'après ses propres souvenirs ... mais on voit ici qu'il était déjà Rose-Croix début 1806 !) la première manifestation maçonnique connue (qui allait être suivie de bien d'autres).

M. Guillaume, ou Le voyageur inconnu est une comédie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, de Barré, Radet, Desfontaines et Bourgueil, datant de 1800, et dont un air est donné par la Clé du Caveau sous le n° 810. Mais il y a d'autres airs nouveaux (de Wicht) dans cette pièce.


 

         

HOMMAGE

 

A CAROLINE,

 

Par LE Respectable Frère BAZOT, Rose-Croix

 

 

Air : de M. Guillaume.

 

Si l'un de nous, dans un transport aimable,
A su produire un Cantique charmant ;
Si l'un de nous spirituel, affable,
A la gaîté nous dispose souvent ; (bis.)
Joignant mes vers à leur ardeur divine,
Modeste autant que mes rivaux,
Je vais chanter la noble
Caroline,
La Loge et ses travaux. (ter.)

 

De Caroline, à notre âme enchantée
Le nom toujours sera tendre et touchant ;
Toujours on vit
Caroline fêtée
Par les Amours, le Poëte et l'Amant : (bis.)
Pour nous, Maçons, fiers de notre origine,
Et fiers de notre illustre choix,
Pour célébrer la noble
Caroline
Nous n'aurons qu'une voix. (ter.)

 

Oui! par le rang, Caroline est moins grande
Que par sa grâce et ses douces vertus :
Vertus... attraits... tout en elle commande
Respect, amour, soins et voeux assidus :  (bis.)
Si son Époux en Héros s'achemine
Au Temple d'Immortalité,
Digne de lui, la noble
Caroline
Y marche à son côté.   (ter.)

 

De tous les temps, des leçons profitables
Firent chérir l'Ordre des Francs-Maçons ;
Aux malheureux... humains et secourables,
En demi-Dieux ils dispensent leurs dons : (bis.)
Chez les Maçons avec force domine
L'art de répandre les bienfaits :
Ils étoient bons,... la noble
Caroline
Va les rendre parfaits.  (ter.)

 

Honorons-nous du titre que la Loge
Dans sa prudence a cru devoir choisir ;
Si notre choix est pour nous un éloge,
Par nos travaux sachons le maintenir : (bis.)
A la vertu, dès lors qu'on s'y destine,
On offre des tributs flatteurs...
En seroit-il jamais pour
Caroline
De plus grands que nos coeurs. (ter.)

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