Le buste d'un prince auguste

Ce cantique est le premier des trois qui ont accompagné le discours du Grand Orateur, le Frère Tissot, lors de la Fête de l'ordre du Suprême Conseil pour l'Amérique, le 27 décembre 1815, au cours de laquelle eut lieu l'Inauguration du Buste de Sa Majesté Louis XVIII, et de celui de son Auguste Frère Monsieur.

Après les entrées solennelles, eut lieu l'introduction, sous la voûte d'acier, du long et solennel cortège accompagnant ces bustes, accueillis aux cris redoublés de Vive le Roi ! vive Monsieur ! vive le Roi ! vivent les Bourbons !

Ensuite, les bustes du Roi et de Monsieur étant placés à l'Est, chacun reprend sa place et les Frères artistes chantent le cantique suivant, de la composition du Frère Tissot grand Orateur, mis en musique par le Frère A. H. Kretschmer, Auteur de l'heureux retour, du triomphe des lis et de la lyre royale.

Le cantique, dont le texte est, comme celui du discours, du Frère Tissot, sert d'introduction à ce discours, dont il préfigure les principaux thèmes.

C'est manifestement le fait d'avoir déjà composé des chansons royalistes qui valut au Frère A. H. Kretschmer l'honneur d'être choisi pour composer la musique de ce cantique, le seul de toute la cérémonie pour lequel une partition originale ait été commandée.

CANTIQUE.

 

 

1er.

De Louis, de ce Prince auguste, 
Êcossais, contemplons le Buste.
Chantons le cantique loyal 
Des partisans de l'art royal.

CHOEUR. 

Aimer, servir son Roi, mourir, pour la Patrie : 
Hiram, voilà quels sont les devoirs de tes fils ;
 Devant Jérusalem, leur cohorte aguerrie 
Fut l'effroi du Croissant et la gloire des Lis.

 

2e.

Pour avoir fixé la victoire, 
Notre ordre est cité dans l'histoire. 
Braves Chevaliers d'Orient, 
Vous répétiez en combattant :

CHOEUR.

Aimer, servir son Roi etc.

 

3e.

Les Maçons, remplis de vaillance, 
Ont souvent honore la France. 
En repoussant le Sarrasin
Ils chantaient ce noble refrain :

CHOEUR.

Aimer, servir son Roi etc.

 

4e.

Enfin les enfans de la veuve 
De valeur ont toujours fait preuve. 
Fiers de ces guerriers, nos aïeux,
Répétons aujourd'hui comme eux :

CHOEUR.

Aimer, servir son Roi, mourir pour la Patrie, 
Hiram, voilà quels sont les devoirs de tes fils ;
 Devant Jérusalem leur cohorte aguerrie 
Fut l'effroi du Croissant et la gloire des Lis.

 

  

 

 

 

La chanson se retrouvera au Banquet maçonnique de Gentil en 1820 (pp. 51-2).

Retour au sommaire de la Fête du 27 décembre 1815 :

Retour au sommaire du Chansonnier :