Strophes autour du berceau du Roi de Rome à Alexandrie

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Au Précis des Travaux de la Respectable Loge de St Jean d'Écosse sous le titre distinctif des amis de Napoléon le Grand du parfait Accord à l'Orient d'Alexandrie relatifs à la naissance du Roi de Rome et à la fête de l'ordre de St Jean d'Eté 5811 figurent (pp. 33-4) ces 3 strophes du Frère Brad ponctuant les 3 phases de la cérémonie des offrandes qui s'est déroulée autour du berceau revêtu de pourpre, de broderies éclatantes, et surmonté d'un dais de fleurs qui (cfr p. 5) était supporté au milieu du temple par un trône richement décoré.

Voyons  ce cérémonial comme un remarquable exemple de liturgie napoléonolâtre et d'autoglorification maçonnique. Le caractère héréditaire du trône impérial est ici mis particulièrement en évidence.

Voir ici sur l'air Mes chers enfans, unissez-vous ; on voit que la structure des 3 couplets (8M/8F/10F/10M/8F/8M/10M/8F) est bien conforme à la métrique particulière de cet air.

Dans la première phase, deux maîtres de cérémonie vont prendre sur les colonnes un Frère Apprenti, un Frère Compagnon, et un Maître, ils les conduisent à l'Orient, leur présentent, à l'Apprenti une corbeille de fleurs, au Compagnon un faisceau d'épis, au Maître une corbeille de fruits ; ensuite ils les accompagnent à l'Occident, d'où ils s'avancent par les pas mystérieux jusqu'aux pieds du trône, et pendant qu'ils offrent à l'Enfant-Roi ce premier hommage symbolique, les parfums brûlent sur un autel, tous les Frères sont à l'ordre, le glaive en main, et le Frère Roland chante les strophes suivantes :

Air . . .  mes chers enfants, unissez vous.

Sur le berceau de l'Enfant-Roi
Plaçons nos offrandes nouvelles :
Les Francs-Maçons, sujets toujours fidèles,
S'empresseront d'obéir à sa loi.
Riche des vertus de son père,
Grand, comme lui, par ses bienfaits,
L'auguste Enfant, au trône des Français,
Fera le bonheur de la terre.

Ensuite, trois Souverains Princes Rose-Croix Grands Écossais également accompagnés par les maîtres des cérémonies, prennent à l'Orient chacun une branche de laurier, vont, ainsi que les premiers, et dans le même cérémonial en faire offrande aux pieds du berceau (ces trois Maçons étaient trois militaires) ; pendant cette offrande la strophe suivante est chantée :

Des fiers enfants de Marengo,
Roi de Rome, accepte l'hommage ;
De ces lauriers à l'immortel feuillage
Par nous l'armée entoure ton berceau,
Uu jour sur les pas de ton père,
Suivi de ses vaillants guerriers,
Tes jeunes mains cueilleront les lauriers
Qui font la gloire de la terre.

Et enfin, les maîtres des cérémonies vont prendre le Vénérable à l'Orient, les deux Surveillants à l'Occident ; leur présentent des branches d'olivier et d'acacia entrelacées ensemble, et les conduisent auprès du berceau. Pendant qu'ils y déposent ce dernier hommage de la maçonnerie, la strophe suivante est chantée :


Ce feuillage que sur nos fronts
A placé la philosophie,
Trois fois courbé sur ta tête chérie,
T'assurera le coeur des francs-Maçons,
Et cet olivier que ton père
Dans sa couronne entrelaça,
A ton berceau chaque jour te dira
Les voeux et l'amour de la terre.

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