Cantique

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Ce cantique est le dernier (il figure aux pages 175-6) du recueil édité en 1788 par le Frère de Saint-Aubin sous le titre les Oracles de la Vérité.

Il est très vraisemblable que l'auteur le Frère Ch. est, comme pour les chansons précédentes, Jean-Nicolas Chuppin de Germigny, membre à la fois des Coeurs Simples de l'Etoile Polaire (désignés aux chansons précédentes par C. S. de L* P.) et de La Paix, mais le scripteur semble avoir fait preuve ici d'une certaine confusion en écrivant Loge des C. S. de la Paix.

Voir ici sur l'air Ce mouchoir, belle Raimonde ; l'auteur semble s'être inspiré d'une chanson sur le même air, dont chaque couplet se termine, comme ici, par c'est si-tôt fait

Le ton de la chanson semble quelque peu précieux. Après une introduction (2 couplets) plutôt lyrique, elle évoque quelques éléments de la perfection morale du maçon, opposé à l'homme ordinaire.

            

CANTIQUE

 

Offert à la Respectable Loge des C. S. de la Paix, par le Frère Ch. O. 1781.

 

Air : Ce mouchoir, belle Raimonde.

 

Est-ce un songe qui m'égare ?
Faut-il en croire mes yeux ? 
Je vois l'ombre de Pindare, 
C'est lui qui chante les Dieux ! 
Prends, dit-il, prends cette lyre ... 
Etonné d'un tel bienfait, 
Je ia reçois sans rien dire ; 
Obéir, c'est si-tôt fait.

 

Tu vois mon insuffisance, 
Je rends de biens faibles sons ; 
Il faudrait ton éloquence 
Pour célébrer les Maçons : 
Pindare, reprens ta lyre, 
Je sens le prix du bienfait ; 
Mais ce que le cœur inspire, 
L'exprimer c'est si-tôt fait.

 

Le Maçon à la Patrie 
Promet de chérir son Roi ;
De notre Maçonnerie
C'est la plus auguste loi ;
A la promesse fidèle,
L'obéissance lui plaît ;
Avec l'amour & le zèle,
Le servir est si-tôt fait.

 

Le vice avec avantage 
Combat les faibles Mortels ;
II les tient dans l'esclavage,
Le Tyran veut des Autels ;
Pour le Maçon libre & sage
Le vice n'a point d'attraits ; 
Avec un peu de courage, 
L'enchaîner est si-tôt fait.

 

Aveugle dans sa vengeance
L'Homme se croit tout permis ;
Le Maçon, plein d'indulgence, 
Ne connaît point d'ennemis ;
Son bonheur ainsi l'ordonne.
Toute haine disparaît,
Facilement il pardonne ;
Oublier, c'est si-tôt fait.

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