Chanson

sur l'air du vaudeville d'Epicure

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Cette chanson figure (pp. 262-4, reproduites ci-dessous) dans le chansonnier lausannois de 1779. C'est une des quelques-unes de ce chansonnier qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. 

L'air du Vaudeville d'Epicure (qui est un des plus utilisés par le répertoire maçonnique) est ici employé en pastichant son premier couplet, dont les deux premiers vers sont même recopiés tels quels :

 

Texte d'origine  Texte de la chanson

Vous qui du vulgaire stupide 
Voulez écarter le bandeau ,
Prenez Epicure pour guide,
Et la Nature pour flambeau.
Il n'invente point de systême,
Il ne sait que bannir l'erreur;
Et si vous rentrez en vous-même ,
Epicure est dans votre cœur.

Vous qui du vulgaire stupide, 
Voulez écarter le bandeau, 
Prenez une équerre pour guide, 
Elle est de vos mœurs le flambeau ; 
Nous n'inventons aucun systèmes, 
Nous bannissons au loin l'erreur, 
Et réfléchissant en nous-mêmes 
Nous sommes Maçons dans le cœur.

 

     

 

  CHANSON

 

Sur l'air : Du vaudeville d'Epicure.

 

VOus qui du vulgaire stupide, 
Voulez écarter le bandeau, 
Prenez une équerre pour guide, 
Elle est de vos mœurs le flambeau ; 
Nous n'inventons aucun systèmes, 
Nous bannissons au loin l'erreur, 
Et réfléchissant en nous-mêmes 
Nous sommes Maçons dans le cœur.

 

 

Nous bâtissons des édifices 
Pour loger la saine raison, 
Et nous offrons des sacrifices, 
Aux émules de Salomon ; 
La charité nous accompagne, 
Lorsque nous formons quelques vœux 
L'amitié lui sert de compagne, 
Pour nous rendre à jamais heureux.

 

 

L'union sans cesse préside
Dans les loges que nous tenons,
La paix à ses côtés réside,
Sous leurs auspices nous travaillons,
Pour t'élever de dignes temples,
Architecte de l'univers,
Comble les vœux de tous ensemble,
 Et nous serons bien à couvert.

 

 

A vous du prophane vulgaire,
Qui décidez de nos secrets,
Vous croyez savoir les mystères
Mais je vous le dis à regret,
Pour le savoir, il faut se taire,
Aimer la paix, & fuir l'amour ;
Etre bons amis, & chers frères 
Et l'être en tout tems, & toujours.

 

 

Chez nous jamais la jalousie
Ne vient troubler notre repos,
Nous ne connoissons point l'envie,
Nous sommes frères & tous égaux ;
En travaillant dans les carrieres,
Nous sommes toujours éclairés,
Par ces trois brillantes lumieres,
 La force, sagesse, & la beauté.

 

 

Des rayons brillans de l'étoile, 
Nous soutenons bien la clarté, 
Et de nos yeux sans aucun voile, 
Nous voyons la vivacité ; 
Quand nous travaillons au temple, 
Ayant tous la truelle en main ; 
Nos maîtres nous donnent l'exemple 
Et nous suivons tous leurs desseins.

 

 

Vite tous la main aux armes, 
Il faut tirer une santé ; 
Et sans craindre les allarmes, 
Faisons grand feu de tous côtés, 
Dans nos illustres assemblées, 
L'on apperçoit dans ce Maçon, 
Toutes les vertus rassemblées, 
Sous le secret, & la raison.

 

 

 

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