Chanson du Frère B*****

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Cette Chanson par le vénérable frère B***** figure (pp. 247-8, reproduites ci-dessous) dans le chansonnier lausannois de 1779. Elle fait partie des quelques-unes de ce chansonnier qu'on ne retrouve nulle part ailleurs (et qui souvent sont, comme celle-ci, d'un style très déjeté). 

Exemt[s] des erreurs du vulgaire n'est à notre connaissance pas un air profane, mais bien l'incipit d'une chanson maçonnique (qui se trouve d'ailleurs notamment à la p. 189 du même recueil), et pour laquelle différentes partitions peuvent être prises en considération.

 

        

CHANSON

PAR LE VÉNÉRABLE FRERE B*****.

Sur l'air : Exemt des erreurs du vulgaire.

VOilons à tout œil téméraire,
Les plaisirs qu'ici nous goûtons,
Toujours sous le sceau du mystère,
Les vertus que nous pratiquons,
Rendent notre bonheur durable,
Conduit toujours par la raison,
Qu'on traite nos mystères de fables,
Qu'est-ce que ça fait au Maçon.

2.

Quel aspect brillant de lumiere,
Dont nos temples sont éclairés,
De l'un à l'autre hemisphère,
Tous les cœurs en sont embrasés,
Ce feu divin qui nous anime,
Nous fournit toujours la raison,
Que le vulgaire taxe de crime,
Mais n'est connu que des Maçons.

3.

Chez nous la joye la plus pure,
Est de nous voir de tems en tems,
Et de bannir toute rancune,
Et se pardonner noblement,
La discorde est en allarmes,
Mais nous nous en soucions peu,
L'amitié nous fournit des armes,
Pour les repousser toutes deux.

4.

Pour notre chef ce vrai modèle,
Imitons ses dignes vertus,
Il porte devant lui l'équerre,
Et de la Loge est le phébus,
Chers frères joignons nous ensemble,
Pour lui porter une santé,
Et par trois fois à mon exemple,
Frères grand feu de tous côtés.

RÉPONSE DU V[énérable]

5.

Surveillans & vous mes chers frères 
Qui êtes ici assemblés,
Du zèle que je vois paroitre,
J'en ai le cœur fort pénétré,
Je réciproque aux chères vôtres,
Mêlant le nectar à nos chants,
Et qu'un vivat par trois fois vole
De l'orient à l'occident.

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