Le plus parfait de tous les feux

   Cliquez ici (midi) ou ici (MP3)  pour entendre l'air

La chanson ci-dessous provient des pages 197 et 198 du Dictionnaire Maçonnique.

Amputée de son dernier couplet, la chanson figure aussi aux pages 107-108 du Nouveau Code Récréatif des Francs-Maçons et, bien plus tard, aux pp. 107-108 du recueil d'Orcel. Ces deux éditions ne donnent pas d'air et orthographient l'auteur Frère L. F. Gilles. Louis-François Gille fait l'objet au fichier Bossu d'une série de fiches où sont reproduits des extraits de ses mémoires, et où l'on trouve de nombreux détails biographiques parmi lesquels nous avons relevé les suivants : né à Paris le 29.2.1788 - décédé magistrat à Paris le 2.12.1863 - auteur de Mémoires d'un conscrit de 1808 - militaire sous l'Empire, il fut prisonnier en Angleterre et c'est là qu'il fut initié le 24 juin 1812, à Portchester dans la Loge (de prisonniers) Mars et Neptune - membre fondateur et secrétaire en 1819 de la Loge des Rigides Observateurs -

Gille devait être un des chansonniers attitrés de la Loge, puisqu'il est cité par Quantin dans une autre chanson du même recueil.

Voir l'air (Tenez, moi je suis un bon homme).

Le plus parfait de tous les feux

Air : Tenez, moi, je suis un bon homme

A chanter je dois me résoudre,
Je fus soldat, je suis maçon ;
C'est a dire que j'aime la poudre
De l'une et de l'autre façon.
Sachant qu'un couplet froid rebute
Pour peu que l'air soit langoureux,
Aux miens je vais donner pour chute :
Le plus parfait de tous les feux.

Trop longtemps, d'un épais nuage,
l'erreur cacha la vérité ;
Du maçon le plus bel ouvrage
Est d'éclairer l'humanité.
Si, pour prix de notre constance,
Le succès couronne nos voeux,
Il faut faire en réjouissance
Le plus parfait de tous les feux.

         Si l'auguste maçonnerie
Rencontra d'obscurs détracteurs,
De grands princes dans leur patrie
S'en déclarèrent protecteurs.
Narguant tous les censeurs sévères,
Je suis au comble de mes voeux
Quand je puis faire avec mes frères
Le plus parfait de tous les feux.

Gardons à jamais la mémoire
D'un jour aussi cher a nos coeurs.
Frères, si vous voulez m'en croire,
Buvons à nos installateurs.
Au sein de nos sacrés mystères,
Que pouvons-nous faire de mieux,
Que d'offrir à ces dignes frères
Le plus parfait de tous les feux ?

D'avoir trompé votre espérance
Je ne crains pas de m'accuser ;
D'une fraternelle indulgence
Mon coeur ne veut point abuser ;
Si mes couplets sont somnifères,
Si le cantique est ennuyeux,
Faites pour les brûler, mes rrères,
Le plus parfait de tous les feux.

 L. F. GILLE

Retour au sommaire des anciens chansonniers :

Retour au sommaire du Dictionnaire :