Chanson de Maître

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Cette Chanson de Maître figure aux pages 12 et 13 du recueil de 1765 du Choix des Hommes libres.

Il n'est pas courant, surtout au XVIIIe, de voir mentionner dans une chanson le nom d'Hiram (ici orthographié Hyram, ce qui n'est pas rare à l'époque), et encore moins le récit de sa légende : ce recueil méridional est vraiment fort différent de ses contemporains, non seulement par le répertoire mais aussi par le caractère.

A propos de l'air.

      

CHANSON DE MAITRE,

Sur l'Air : De la Romance de Daphné.

 

FReres célébrons la gloire
De H
yram plein de grandeur :
En rapellant son histoíre,
Consacrons à sa mémoire,
Nos voix et notre douleur.

 

Si mon ton est lamentable,
Vous en savez la raison ;
Du Maître le plus aimable
Je peins la fin déplorable ,
Un chant triste est de saison.

 

Le jour prêt à disparaître,
Hyram payait les Maçons ;
Apprentifs, Compagnons, Maîtres,
Qui se faisoient reconnaître
Par les mots que nous savons.

 

Mais, ô lâche perfidie !
Trois Compagnons scélérats,
Pleins d'avarice & d'envie,
Trameront contre sa vie,
Le plus noir des attentats.

 

On lui propose un parjure,
Son cœur en est irrité :
Il reçoit une blessure,
Etourdi de l'aventure,
Il court d'un autre côté.

 

Mais sa surprise est extrême,
Frappé d'un autre Maillet ;
Il court & à l'instant même,
Il tombe sous un troisiéme,
Victíme de son secret.

 

Animés d'un même zèle,
Suivons tous cette leçon,
Et qu'à son devoir fidèle
Chacun prenne pour modèle,
Ce vertueux Franc-Maçon.

 

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