Saint-Jean d'été 1807 chez Ste-Thérèse des Amis de la Constance :

Bouquet au Vénérable

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3)  pour entendre le fichier de Femmes, voulez-vous éprouver, séquencé par David C.

Cette chanson est la première (pp. 27-9) des 4 qui terminent le Précis des Travaux de la R.L. de Sainte Thérèse des Amis de la Constance, à l'Orient de Paris, le 13e jour du 5e mois 5807 (13 juillet 1807) à l'occasion de la Fête de la Saint-Jean d'été, de celle des Victoires remportées par Napoléon-le-Grand et de celle du Frère Harger père, Vénérable de ladite Loge.

Elle est intitulée Bouquet adressé au Vénérable Harger par le Frère Caillot, 2e Surveillant

Elle participe de la tradition, courante à l'époque (voir par exemple le cas d'Hippolyte Merché-Marchand), consistant à fêter annuellement le Vénérable d'une manière particulièrement flatteuse pour son amour-propre. Il est vrai qu'à l'époque, les Préceptes maçonniques - dont l'un s'énonce ne flatte point ton frère, c'est une trahison ; si ton frère te flatte, crains qu'il ne te corrompe - n'avaient pas encore été formalisés ...

            BOUQUET

ADRESSÉ

AU Vénérable HARGER, 

Par le Frère Caillot, 2e. Surveillant

AIR : Femmes voulez-vous éprouver ?

FÊtons les vertus d'Alexis,
De Saint-Jean fêtons la mémoire ;
Si l'un dans les cieux est assis
L'autre est digne de cette gloire.
Quand sa constante activité
A tous vient prêter assistance,
Il est juste qu'il soit chanté
Par les Amis de la Constance.

 

Notre Alexis veille au trésor
De l'un des temples maçonniques,
A l'Etat plus utile encor
Il veille aux richesses publiques ; *

 

* Le Vénérable Harger est Sous-Chef dans la division des comptes du trésor public.

Son zèle et son intégrité,
Dans son cœur égaux en puissance,
Prouvent qu'en fait de probité
Il est l'Ami de la Constance.

 

Il préside aux secours nombreux *
Que l'État aux pauvres dispense,
Souvent de l'honneur malheureux
Lui-même il est la Providence.
Oui, plus d'un bienfait ajouté
A la publique bienfaisance,
Prouve qu'en fait de charité
Il est l'Ami de la Constance.

 

En secret abordant le seuil
Du timide orphelin qui pleure,
Que de fois il chassa le deuil
Qui l'assiégeait dans sa demeure !
Que de fois il s'est dit tout bas,
En quittant ce lieu de souffrance :
Pauvre enfant tu me reverras !
Je suis
l'Ami de la Constance.

 

Enfin du Saint notre recours,
Il a les mœurs évangéliques ;
Sa vie entière est un long cours
De soins, de bienfaits héroïques ;

 

 * Président du comité de bienfaisance de la division des Droits de l'homme.

Oui, depuis soixante ans et plus
Qu'il triple ainsi son existence,
Il prouve à toutes les vertus
Qu'il est l'Ami de la Constance.

 

Si chacun voit un chef en lui,
Lui dans chacun ne voit qu'un frère ;
Protégé par son digne appui,
Je sais le bien qu'il aime à faire ;
Aussi par mon fidèle amour,
Par ma longue reconnaissance,
Je veux lui prouver qu'à mon tour,
Je suis
l'Ami de la Constance.

 

C'est peu que ce jour glorieux
Soit célébré dans un cantique,
Nous pouvons le fêter bien mieux
Par une salve maçonnique.
Que d'un feu rapide et roulant
Chacun emprunte l'éloquence,
Et prouve en le renouvelant,
Qu'il est l'Ami de la Constance.

Voir ici l'air Femmes, voulez-vous éprouver ?

Ce texte a été reproduit aux pp. 242-5 du Tome 2 des Annales maçonniques.

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